En 1997, j’exposais à l’auditorium de Lyon, un ensemble de grandes encres et de peintures dont le titre était « Le vertige de l’oiseau ». Pour peindre ses grandes encres, la ville de Lyon me prêta la boulangerie des subsistances, une photographie de René MÜNCH en fait fois, cette photographie servit pour le carton, la couverture du catalogue, et l’affiche de l’exposition. On me découvre à genoux sur de grands papiers étalés au sol, derrière moi, on voit très nettement l’inscription( BOULANGERIE) au-dessus de la porte, allusion au travail et au pain. Je suis resté deux mois exposé au froid et au courant d’air de Février et Mars, avec pour seul compagnons, le gardien, ses chiens, et de gros rats dodus, curieux et débonnaires qui passaient sans crainte sur mes papiers à quelques mètres de moi. Parfois l’un d’entre eux s’arrêtait, moustaches au vent, curieux, l’œil vif, c’est ainsi que nous avons cohabités. Je vais à cette occasion, vous révéler un secret, ces rats, vous les retrouvez parfois déposés sur mes toiles, peints de manière réaliste, ils sont un clin d’œil, comme souvent dans mes œuvres à des expériences que j’ai vécu.